Jeff Kowatch, né en Californie en 1965, s’est installé en Belgique il y a quinze ans après avoir travaillé à New York pendant une dizaine d’année. Il développe une peinture de coloriste marquée par les grands abstraits américains, de Mark Rothko à Brice Marden et, pour la technique, par les grands peintres flamands, Rembrandt en particulier, dont il s’est réapproprié les recettes d’huile de lin, qui donnent à sa peinture un effet particulier de profondeur et de transparence, propre aux glacis du Nord.

« Jeff Kowatch témoigne d’une recherche aussi exigeante qu’originale : celle de la musique du monde. Tantôt tonitruante et féroce; tantôt délicate dans ses polyphonies. Un monde de lumière qui évoque aussi bien le Monet tardif et ses nymphéas féeriques que le Rothko mystique qui dénoue dans ses champs de couleurs pures la diversité d’un monde voué au seul spirituel. Entre l’assomption jubilatoire des pastels luxuriants et la calme méditation des grands tableaux où les formes trouvent leur équilibre passe une même respiration. »

Michel Draguet, extrait de Plénitude et mascare colorées, 2018